Qu’il s’agisse d’un conseil de direction, une mairie, un ministère, un gouvernement d’État ou une présidence, il est fréquent de constater un déséquilibre ou un décalage considérable entre les succès réels de l’administration en question et la perception de sa gestion par la société. Contrairement à une idée populaire et tenace, les faits ne parlent pas d’eux-mêmes. Et lorsqu’ils parlent, il faut veiller à ce qu’ils soient bien entendus. La perception publique de ce qu’une administration a fait est médiatisée par des facteurs divers. Entre la production d’une administration et son évaluation par les gens, il existe une intermédiation de la communication très complexe. Inutile d’avoir un bon produit si nous ne réussissons pas à bien diffuser ses qualités ou si les gens ne le connaissent que par ce qu’en racontent nos adversaires.


Un ensemble de techniques, mises au point et appliquées avec force dans plusieurs pays au cours des dernières années, constitue ce qu’on appelle marketing public ou marketing gouvernemental. Il s’agit d’une discipline, tributaire entre autres du marketing politique, destinée à combler le fossé entre les résultats réels et la perception qu’en a le public, avec la possibilité d’y ajouter un plus lorsqu’elle est appliquée de manière vraiment professionnelle.